Le Blog de Marc Viellard

Juin 2007

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Mon couple se porte bien

Je dois vous rassurer : mes relations avec mon épouse sont au beau fixe. Voilà un propos très politique, n'est-ce pas ? A la différence de François et de Ségolène, nous continuerons à partager notre appartement parisien. Et ce n'est pas parce qu'elle passe en ce moment à Lisbonne pour visiter ses parents avant de repartir à Genève pour l'UNESCO que quiconque pourrait parler de séparation. Cet étalage de vie privée, de mauvaises humeurs et d'amours déçus me paraît sans intérêt aucun. Il y avait divergence de conception du monde entre le Premier secrétaire et la candidate. Hollande tient un discours plus socialiste que Royale qui n'ose prononcer ce mot. Mais le débat d'idées ne fait pas recette parmi les chroniqueurs de l'idiot-visuel. Les ânes préfèrent se gargariser des mésaventures matrimoniales du couple. C'est plus facile, apparemment plus racoleur. Mais nos braves commentateurs ne montrent que leur mépris à l'égard de leurs publics. Le peuple n'en a que faire des mésaventures de couche des hommes politiques. Un politique, c'est fait pour produire de l'histoire. Pas de la morale ou de la romance.
Ces jours sont propices aux sourires. Il y a quelques mois, lorsque je prétendais que le maire de Mulhouse (ou Mulhausen. je ne sais jamais.) appartenait à la droite, je m'attirais moues dubitatives et moqueries. Il avait sa carte du PS. Ce bout de carton suffisait à le dédouaner des suspicions suscitées par ses positions en faveur de la loi sur la prévention de la délinquance et la gestion privatisée de sa ville. Avec un minimum de lucidité, mes interlocuteurs auraient pu se demander comment un homme de gauche aurait pu parvenir à prendre la tête d'une ville alsacienne. L'Alsace le fief de la droite et des six-cognes. L'éleceur de Mulhouse, même quand il glisse un bulletin PS dans l'urne, il appartient au camp de la réaction. Ou alors, il fait partie de la Résistance. Un marginal dans cette terre catholique et traditionnaliste. Aujourd'hui, la situation va s'éclaircir d'ici quelques heures avec l'entrée de Bockel dans les rangs des ministres de la droite. Un traître de plus après Kouchner et ses sacs de farine, et Besson, l'homme des comptes. Il y a une logique dans les défaillances des uns et des autres. Soit qu'ils aient toujours rêvés comme le médecin sans frontières des gloires et des fastes de la République, soit qu'il n'aient pris la carte que pour gravir les échelons des appareils, nonobstant leurs convictions, à la moindre bourrasque, les masques tombent. Tant mieux. "Le parti se renforce en s'épurant", comme le disait Léon Trotsky.

Allez, changeons de registre.
J'ai refermé il y a quelques jours "En avoir ou pas" d'Ernest Hemingway. Le bougre n'est pas à la mode par les temps qui courrent. Pensez. Il aimait la chasse, la pêche et la corrida et prétendait que la meilleure thérapie pour les fascistes consistait en la rafale de cette bonne vieille mitraillette Thompson. Une revendication de la vie sans honte du conflit qui suffit à provoquer les hauts-le-coeur des âmes bien pensantes.
Et ben, il reste un des géants de la littérature du siècle passé. Et les géants ne s'adressent pas aux âmes bien pensantes. Ce bouquin se lit comme un polar. Mais, contrairement au polar, ce conte noir a sa morale, comme les bons écrits du genre. La déchéance du sieur Harry dresse le constat de la vanité de l'héroïsme dans un monde où l'institution et la notabilité prévalent sur le courage individuel. C'est valable pour l'aventurier comme pour l'artiste. Mieux vaut avoir une vie bien rangée dans le système que de vouloir mener seul sa barque à travers les tempêtes. Avec des petites qualités et de l'entregens, on se met à l'abri des périls, des grandes entreprises et on acquiert tout pouvoir sur les inconscients qui bravent l'ordre établi. Si Rimbaud s'était contenté de devenir prof de collège, il aurait vécu heureux. Heureux mais pitoyable. Dur à avaler pour le petit bourgeois. Ses frayeurs et son confort l'empêcheront à jamais de créer quoique ce soit. Il restera une ombre qui se laissera conduire par le bout du nez. Mais le soir, il dormira en paix, après le match de foot et la vaisselle.
Bon le culte de l'héroïsme, dans les pseudos élites qui vont à la soupe chez Sarko, ça ne fait plus recette. Mieux vaut être pragmatique, nous chante-t-on. Mais heureusement que d'autres, surtout du peuple, ne l'entendent pas de cette oreille. Ce sont eux qui font avancer le monde. Pas les matous au coin du feu.



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Comment avons-nous fait pour perdre ?

Plus de deux cents députés de Gauche. Divine surprise après des présidentielles où le petit Nicolas sortait en vainqueur césarien. Aujourd'hui pour l'accouchement de la nouvelle majorité, c'est plutôt de césarienne dont on devrait parler.
Jusqu'ici, j'avais gardé une prudente réserve sur ces scrutins. En bon français, j'avais fermé ma gueule pour ne pas nuire à mon camp. Maintenant que les dès ont roulé, je puis l'ouvrir.
Comment la Gauche a-t-elle réussi à perdre les présidentielles puis les législatives ? La France en a pourtant assez du capitalisme et de la dictature des riches sur les pauvres. Le CPE, après le référendum, après les régionales, les cantonales, les manifestations et les élections ont montré depuis cinq ans la volonté de changer de logique en France. Volonté ou embryon de volonté : tout est là. Depuis le début de cette année 2007, les partis de l'opposition balbutient gaiement. Ils ont adoptés un à un les thèmes de la sociale-démocratie tendance catho, tout en affichant un attachement de façade aux valeurs du socialisme. Ils ne savent même plus ce que peut signifier ce mot "socialisme". Ils oublient qu'être socialiste, consiste à réclamer avant tout la mise en commun, la socialisation des moyens de production. La nationalisation ou l'autogestion des entreprises et des usines; François Mitterrand, quoiqu'on est pu en dire appartenait à cette famille. Les nationalisations de 81 en témoignent. Ségolène Royale et consorts, non.
Le problème de ces élections, c'est qu'il manquait une offre de Gauche. Le programme ultra-droitier de Sarko ne connaissait comme contrepoint qu'un discours centriste sans fond. Le peuple de Gauche a voté contre le maire de Neuilly, contre les gens du Château, ou alors par attachement à la doctrine socialiste. Contrairement à ce qu'elle a pu raconter, ils n'ont pas voté pour Ségolène.
Et allons plus loin. Si les ténors du PS n'avaient pas abordés les élections législatives en perdant, comme le simple prolongement des présidentielles, nous les aurions gagné. Les cent-dix députés de l'ultra-droite élus au premier tour ne l'auraient certainement pas été. Finalement, le seul à avoir tenu un discours cohérent dans cette campagne fut Hollande. Il est du moins le seul que j'ai entendu à Gauche qui ne souhaitait pas seulement constituer une bonne opposition, mais tint un discours de reconquête. Bravo François ! Sans doute ton passé de militant de l'UNEF t'a-t-il apporté une bien meilleure formation qu'aux autres qui ne fréquentaient que les patronages paroissiaux.
Il reste un abîme à combler. Celui d'une doctrine progressiste et socialiste à reconstruire et qui donne au peuple un instrument de combat, une grille de référence pour les luttes de demain à mener dans les urnes et dans la rue. Car il y aura bien un troisième round à ces deux élections. Les intellectuels ont mission de refonder la pensée de Gauche, loin de la tentation du Marais et des Sirènes de la Sociale-démocratie. Camarades écrivains, artistes, journalistes, à nous de jouer !

Bon, pour le reste, j'ai tenu parole. Le premier châpitre de ma nouvelle érotique est en ligne. ICI Le second suivra bientôt. Ce n'est qu'un début. Continuons le combat !



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Résolutions

Ici je continurai à commenter l'actualité. Comme l'augmentation de la TVA, 5 %. Ils l'ont voulu. Ils l'ont eu, le Sarko. Et puis, il suffit d'acheter aux US par le net. Avec le taux de change du dollar et l'exonération de taxes jusqu'à cent euros, Ebay a de beaux jours devant lui. Ma paire de sabots Birkenstock que je paierais cent roros aux Halles, je me la trouve à moitié prix sur le net. Et sans parler du type qui s'est gourré de pointure et qui remet en vente à vingt euros les pompes que sa femme lui a offertes. Je vais les avoir mes Boston. Mais pas au prix fort de nos boutiquiers parisiens. Des tenanciers qui ont voté Sarko et qui veulent la libre-concurrence. Alors, il ne faut pas être plus royaliste que le roi. La concurrence, il faut la faire jouer. J'hésitais avec les nouveaux sabots en résine qui font fureur de l'autre côté de l'Atlantique. Ils sont amusant mais difficile à porter en ville. Même chose d'ailleurs 45 € en France, 20 sur le net port compris. Qui hésite encore ?
Comme aussi le refus des ricains d'interdire les ventes d'armes. Ils ont bien raison. En France, on hurle Au Scandale ! parce que n'importe quel citoyen américain pourra continuer à s'acheter un .357 ou un M16 sauf s'il est réputé complètement dingue. C'est idiot. Mieux vaut une arme achetée légalement et répertoriée que les millions de pistolet et fusils qui circulent dans la clandestinité au sein des pays où règne la prohibition. Allez voir en Angleterre si les interdictions drastiques et imbéciles empêchent les malfrats de se procurer de quoi braquer les banques. Il est normal que les armes soient déclarées. Il est inconscient de vouloir les supprimer. D'autant que les flics, avec leur deux entraînements par an, sont les plus dangereux des portes-flingues. Et sans parler des milices privées qui pullulent dans l'héxagone sous le nom de société de gardiennage ou de surveillance. Vive la NRA !

Donc, résolutions. Mais pas question d'arrêter les cigarettes, la bière, ou le whiskey. Et pour cause, l'exemple vient d'en-haut. c'est sans doute ce q'u'il entend par "faire de la politique autrement".
Non. Ma résolution du moment consiste à écrire un peu plus et à mettre des textes ici, en ligne. Je pense à des textes érotiques, tendance SM. Pour me détendre des Bâtisseurs qui me demande tellement de travail et qui m'obsède jour et nuit. Voilà longtemps que j'ai envie d'écrire ce genre d'histoires. C'est décidé, je m'y mets aujourd'hui. Cher lecteur, vous decouvrirez les premiers extraits dans les prochains jours.


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Les Vieilles

Souvent les vieilles m'énervent, me hérissent le poil que je porte dru et bouclé. Hier, Les 3 Jeanne à la Gaité-Montparnasse m'ont produit cet effet. Jadis, ces anciennes tigresses avaient tracé la voie à une satyre cruelle des femmes et de leur place dans la société. Aux temps du MLF et du Planning, les trois grâces de la libération sexuelle avait dressé le tombeau du macho et du pater familias. Elles portaient des sabots et pas de soutif. Elles étaient méchantes, très méchantes, donc sincères. Comme telles, elles font partie de l'histoire. En contrepartie, elles ont connu le succès. Elles s'y sont cloîtrées. C'est triste pour les amazones de l'affranchissement moral de se cloîtrer. Aujourd'hui, elles ont remis le soustène et ont acheté des baskets.
Hier pour la première de leur nouveau spectacle, nous nageions dans le formole. Le spectacle était dans la salle et dans la file d'attente du public qui attendait de retirer ses billets au contrôle. Vestiges nostalgiques, romantiques, des années Giscard. Depuis, le public des Jeanne roule en 4X4, tout en vantant les mérites de l'écologie, de la lutte contre les gaz à effet de serre (Michel pour les intimens), de Ségolène et se lamentent sur l'élection du petit Nicolas (Monsieur le Président de la République pour tout à chacun). C'est du Bobo pur beurre, parisien, friqué, européen, à la mode. D'ailleurs des people, il y en avait dans la salle, faisant assaut de montures de lunettes branchées (ça ne trompe pas les montures de lunettes), de jean de marque à 100 roros les deux pattes, de "faut y être pour se montrer". Très parisienne, cette ambiance.
Il fallait observer le public hier soir pour comprendre la déconfiture de la gauche et l'élection de Sarko. Ce sont les mêmes que ceux qui se pavannent dans les salons de l'Hôtel de Ville, dans les pinces-fesses de Delanoë, dans les soirées électorales. Ils sont moralistes, pacifistes, écolos et bien pensants. Cadres, pères de famille et achètent des maisons en Dordogne. Ils votent à gauche, mais pas trop. Ils auraient beaucoup à perdre si la Gauche, la vraie prenait les Rennes. Les ouvriers, les prolos, ils les aperçoivent à peine lorsqu'ils les croisent, aux caisses des supermarchés, quand ils vont faire la vidange de leur Mercedes, quand la postière leur livre un recommandé. Ne vous attendez pas à les rencontrer dans les bistrots. Ils ne fréquentent que les bars. Pour le peuple, ils font figure de repoussoir. Ils ont fait le lit de la droite.
La vérité est ailleurs, comme on dit dans une célèbre série US. Ou plutôt suis-je sûr qu'elle n'est pas là. La communauté-communautariste de la gauche parisiene ne représente qu'elle-même, vit en circuit fermé, se meurt d'autarcie. Moi, je préfère boire ma bière à Bazancourt avec les potes de Fichet ou de la sucrerie, regarder depuis mon siège de seconde classe ces étudiants, surtout les étudiantes, et ces couples de retraités qui écoutent leur Ipod ou regardent le paysage défilé par la fenêtre du train en mangeant leur sandwich. Des gens qui ont du mal à boucler les fins de mois. Qui stressent au sujet de leur avenir ou à l'inverse qui se demandent comment et pourquoi ils palpent aussi peu après une vie de travail. C'est peut-être parce que je ne suis qu'un intello.

Allez. Je retourne à l'écriture des Bâtisseurs. En ce moment, ce foutu roman me bouffe toute mon énergie. Pourtant, je n'y travaille qu'entre six heures et sept heures et demi, le matin. Mais à chaque livre que j'écris, c'est la même rengaine. J'en rêve la nuit, et les émotions que je met en scène me submergent des heures et des heures.


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Les absents ont toujours tort !

Le 8 mai, passons, il était sur le yacht de Bolloré. En vacances car il venait d'être élu et se remettait de la campagne et des émotions trop fortes pour sa sensibilité exacerbée qu'il venait d'éprouver. Donc, le petit Nicolas n'a pas honoré de sa présence les manifestations de l'armistice franco-allemand, de la fin du nazisme en quelque sorte.
Mais bis repetita pour le 6 juin, en l'occurence, l'absence réitérée devient un peu forte de café. Pourtant, ceux que l'ont célébré au cimetière de Colleville-Omaha figurent parmi les ascendants de ses copains ricains. Et ils se sont fait tuer par millier les GI's pour reconquérir le territoire européen sur la barbarie ! Des jeunes gus venus du Texas ou de Californie, des blancs, des noirs, des indiens, pardon : des natifs comme il faut dire maintenant.
Je suis allé plus d'une fois à Omaha. Toujours devant ce champ de croix blanches à perte de vue, jusqu'à la mer qui leur sert de toile de fond, je me suis senti ému. Ce n'est pas parce que Bush-man est un crétin qu'il faut jeter la pierre à ces gamins qui se sont fait trouer la peau sur les plages du Débarquement.
Par contre, on ne me fera pas croire que l'omission du Président de la République relevait uniquement d'un emploi du temps chargé et de visites officielles. Il perd des heures à courrir devant les caméras. Il aurait pu faire l'effort d'un coup d'hélico jusqu'en Normandie. Mais non. La défaite du nazisme ne l'inspire guère. Et pour cause. Quand on vante les mérites du Travail, de la Famille (dans son cas comme dans celui de Pétain, c'est marrant de vanter la famille), et de la Patrie, on préfère d'autres lieux que les plages du débarquement ou que la Salle de la Réddition à Reims.
Il veut tourner la page de mai 68. Pas la peine. Mitterand s'en est chargé en son temps. En fait, c'est les espoirs et les réformes de la Libération qu'il enterre chaque jour. Et il les enterre avec la pèle du 18 juin, en se réclamant de De Gaulle. Le CNR, la sécu, le préambule de 47 : une révolution qui doit lui donner des boutons et dont il entend avoir raison. Attendons-nous donc à la suppression du 8 mai férié, comme Giscard, fils de collabo, l'aurait voulu en son temps. Et à une réhabilitation de Pétain. Mitterand faisait fleurir la tombe du vieux croulant sénile. Peut-être Sarko le mettra-t-il àDouaumont. Et pourquoi un come-back de Laval ?



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Je suis toujours trop optimiste

Comité Laïcité République - Antoine Sfeir

C'était le 30 mai, il y a deux jours. J'avais rendez-vous au café La Mère à Boire, dans le Vingtième. Nous étions une quarantaine pour l'assemblée générale du Comité Laïcité République. Il en faut même si la laïcité n'est plus dans l'air du temps. Bon, je me retrouve au bureau, chargé de la lettre trimestrielle de l'association, Laïcité Infos. Si je me retrouve avec un peu plus de travail encore, je ne nierai pas mon plaisir. J'aime bien le CLR qui ne fut pas pour rien dans la victoire contre le voile. En plus, j'y retrouve bon nombre de copains, comme Philippe (Foussier) ou Patrick (Kessel), des purs, des durs.
A la suite, le plat de résistance s'appelait Antoine Sfeir. Voilà trois ans que je l'écoute, le camarade Sfeir. Et l'entendre m'apprend toujours quelque chose, que ce soit sur Europe ou dans des cercles plus restreints. Avec sa gitane au bec, il n'a pas seulement l'intelligence et le verbe. Il a une gueule. Ca, c'est pour le positif. Maintenant, j'ai dû aussi en rabattre. Depuis un mois, j'ai un débat avec Patricia (Latour). Elle prétendait qu'on ne pouvait penser l'Orient, le Moyen ou le Proche, sans comprendre l'omniprésence de la référence à dieu. D'après elle, la mère Pat, le plus radical des progressistes le gardait en son coeur. Moi, j'avais du mal à m'en convaincre, espérant, naïf que je suis, qu'il existait un courant matérialiste dans le monde arabe et musulman. En plus, dans les schémas mentaux de votre serviteur, le progressisme et l'incroyance vont de paire. Condition nécessaire et suffisante l'un de l'autre. Bon, je posai donc la question au sieur Antoine. "L'incroyance et la laïcité sont-elles possibles dans le monde arabo-musulman ?" Après m'avoir repris doctoralement sur ce dernier terme, me rappelant qu'il y avait vingt pour cent de non-musulmans dans le monde arabe (Et toc !), la réponse fut non et non. Non, parce depuis le moment où les Occidentaux ont soutenu la dictature des émirs d'Arabie-Saoudite, dans les années cinquante, les mosquées restent les seuls lieux d'expression possible. Paradoxe apparent, mais évidence historique. Il en fut de même avec les cathédrales à certains moments de l'Europe, aux alentours de l'an mil. Donc le seul discours contestataire possible reste dans la plupart des pays de cette région le discours religieux. Les espoirs d'un Orient socialiste se sont vus étouffés dans l'oeuf. Donc pas de critique si ce n'est au nom du dénommé Allah.
Et pour moi, pas de vrai progressisme possible en Orient. Il ne faut pas confondre les torchons et les serviettes.


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